Mes rêves d’enfant
Ne voient pas le jour
Ils gardent la chambre
Ou quand il est très tard
Promènent dans le noir
L’éclat discret
De ces années-lumière.
Du ciel que je craignais
Il reste moins d’étoiles
Éparses dans ma tête
Quand je sens bien qu’ici
L’infini se dépeuple
Les uns après les autres
Qu’en moi tous les pays se meurent.
Et je ne crois plus au vent
À ce qu’il promettait
D’odeurs et de chagrins
Arrachés bien ailleurs
Où je situais le monde
Et les sources de l’or.
Aujourd’hui l’heure est brève
La mer se vide à l’ouest
Des terres imaginées
Le voyage est long
Et la nuit seule me convainc
D’être moi sans escale.
Hiver 1982.
Monsieur C. Colomb s’est-il trouvé ?