Le mot n’est plus de mise
Mais de la sensation persiste
L’étouffement, la torsion des heures
Sans ses racines, le sentiment qui meurt
Et l’horrible désormais banale
Succession des temps, mort subtiles.
Et pourtant rien de mieux
Qu’aujourd’hui pommelé
De nuées sous un ciel en damier
Peu de raisons en souffrance
Peu de joies différées
Rien ne vient menacer ce qui est installé.
Tu n’es qu’un vieil amant
Paresseux, endormi, dans la chambre volets clos
Et tu rêves avec moi, à la vie, à la mort.
Et quand je crois m’échapper
En changeant mes idées comme on change de lit
C’est dans tes draps que j’échoue.
Hiver 1981.