À la voix que tu donnes
Détendue, un peu lasse
Toute en creux qui m’apaisent
Et m’installent à ton bord,
J’entame le voyage,
Car les voiles ont claqué
De ce vent régulier
Frisant l’eau qui se fend
D’une étrave inclinée,
Un filet d’écume fine,
Et mon cœur à la gîte
Répond à l’oiseau
Que la terre précieuse
Est un désir par l’horizon,
Un murmure à la face du ciel.
3 décembre 1993.
« Une minute après l’autre, l’océan se brisait avec une puissance égale contre l’île invisible ; …” »
Robert Louis Stevenson, Le reflux.