Guerres,
Qui donc saura me dire
La joie de vos héros sereins
Et pourquoi le bruit de leurs entrailles
Éclatées au combat sonne plus clair
Que les cris d’agonie de ce cher disparu
Héros sans doute, mais de l’anonymat
Soldat modèle et citoyen moyen
Dont on fleurit la tombe, une fois l’an
Pour qu’elle ranime la flamme
(On ne sait qui l’alluma)
Qui doit brûler dans nos cœurs.
Il peut parler enfin puisqu’il a succombé
Et vérifié ainsi dans un hoquet ultime
Qu’il faut vivre muet et mourir inconnu.