Si souvent mon pays…

Si souvent mon pays s’est fait creux, je cherchais des saisons que je cherche encore, le ruissellement des nuits, ces cascades de souhaits formulés à l’envie, ces torrents de mots sombres répandus par l’orage.
Le calme du jour qui s’égoutte et sa rare violence : force domestique, habituée des canaux, cette eau-là dort dans les tuyaux.
C’est elle qui sourd de nos fruits et coule sur nos mains.
Comme aux meilleurs jours je dédie mon soupir à ces moments défaits où mon sourire s’est noyé. Maintenant debout…